Pour les historiens de la langue, l’usage littéraire de la langue permet une évolution de celle-ci soit par un effet d’anticipation, soit par un effet de freinage. Pour les théoriciens de la littérature et les stylisticiens, il y a interaction entre l’imaginaire de la langue et les modes d’écriture. Dans ces mouvements entre le dit et l’écrit, entre langue parlée et langue littéraire se tissent des relations de mutuelles influences, des rapports de pouvoir, des échanges de bons procédés. Cela nous apparaît avec la force de l’évidence en étudiant, comme nous le faisons ici, la question de la syntaxe et des lexiques, des traductions et des intertextualités, des réécritures. Ainsi pouvons-nous mieux appréhender, en l’interrogeant, la notion de «langue littéraire».